Quels facteurs peut-on améliorer en préparation mentale ?

La préparation mentale vise à améliorer ses habiletés mentales. Mais sur quels facteurs peut-on avoir un influence ? et lesquels prioriser ?

Baptiste Cheramy Préparateur Mental

1/8/20252 min read

boxeurs en combat
boxeurs en combat

Tour d'horizon des facteurs sur lesquels la préparation mentale peut avoir une influence afin de développer ses habiletés mentales, et donc améliorer sa performance. On peut décliner ces facteurs en quatre grandes familles : facteurs attentionnels, facteurs motivationnels, facteurs affectifs, et facteurs collectifs. Bien évidemment, cette liste n'est pas exhaustive, il s'agit plutôt de donner ici les facteurs les plus importants sur lesquels travailler.

Pour commencer, les facteurs attentionnels font référence aux capacités de concentration et d'attention sur l'action que requiert la pratique. Cela demande donc de savoir sur quels éléments se concentrer, mais également de pouvoir gérer les potentielles distractions internes ou externes. Si on parle de distracteurs internes, on fera plutôt référence à des pensées négatives par exemple, alors que si l'on mentionne des distracteurs externes, il s'agit plutôt des conditions de l'environnement : par exemple les agissements des adversaires, du public, ou même de l'arbitre. En résumé, avoir de bonnes habiletés attentionnelles, c'est être capable de se concentrer pleinement et totalement sur l'action du début à la fin sans être perturbé.

Les facteurs motivationnels vont questionner notre motivation à pratiquer notre sport ou notre activité. Ce n'est pas simplement savoir si l'on a envie de faire du sport, mais pourquoi le fait-on ? Pour le plaisir ? Pour être en forme ? Ici, c'est donc prendre du recul sur soi-même pour mieux comprendre quel est notre moteur, ce qui nous pousse à agir. Et donc aussi ce qui peut expliquer l'abandon, les stratégies d'auto-handicap, mais aussi le dépassement de soi, etc.

Les facteurs affectifs sont les facteurs liés à la gestion du stress, de l'anxiété, ou encore de ses émotions. Ici, par exemple, on souhaiterait donc développer des habiletés mentales comme l'intelligence émotionnelle (voici le lien de l'article que j'avais réalisé sur ce sujet pour les plus curieux), ou bien la pleine conscience pour apprendre à mieux gérer cela.

Les facteurs collectifs quant à eux vont faire référence aux processus qui s'opèrent dans un groupe : les rôles de chacun, les relations entre les personnes, la gestion des conflits, la communication, etc. Ils ne sont pas seulement utiles dans des sports collectifs puisque l'on peut travailler sur la communication entre un athlète et son entraîneur par exemple. 

Tous ces facteurs sont plus ou moins intrinsèquement liés les uns entre les autres, c'est pourquoi il est difficile d'en donner une classification précise et exacte. Par exemple, un sentiment d'abandon sur le terrain va impliquer notre motivation, mais nos émotions sont aussi en jeu.